Madame Bovary ~ French ~ 4/03
Joan Grimes
March 31, 2003 - 04:31 pm
Madame Bovary de Gustave Flaubert
Comments? Write Eloise De Pelteau
Link to Madame Bovary ~ English
QUESTIONS
Emma Rouault avait reçu une éducation chez les Ursulines bien au
delà de celle des gens de son entourage. Au couvent, elle avait lu les auteurs
populaires de son temps, admiré les tableaux des grands maîtres et appris
la musique. Ses lectures lui avaient fait miroiter la vie mondaine dont
elle rêvait.
Était-elle victime de cette éducation? où plutôt naturellement
incapable de se rendre heureuse?
Pensait-elle que son mariage la sortirait de sa condition de paysanne?
L'auteur fait un portrait de Charles Bovary peu reluisant, saura-t-il
se montrer à la hauteur des idées grandioses de sa femme?
Dans Madame Bovary, Flaubert décrit-il les femmes telles qu’elles étaient vraiment?
Au 19 ième siècle, une femme n’était rien en dehors de sa famille et ne pouvait espérer à autre chose que servir son mari, ses enfants et souvant de vieux parents. Était-il possible dans ce temps-là de se libérer de cette servitude pour s’épanouir?
Au couvent, ou elle avait vécu durant plusieurs années, les religieuses ne lui avaient-elle pas enseigné la fidélité dans le mariage?
Pensez-vous qu’Emma méritait mieux que le mari qu’elle a eu?
Était-elle égoïste et volage, en cherchant son propre bonheur ailleurs que chez elle avec son mari et sa fille?
Ou était-ce par désespoir de ne pouvoir atteindre l’existence romanesque des personnages dans les romans qu’elle lisait?
Croyez-vous que Charles était conscient de la gravité du comportement de sa femme et était-il capable de la comprendre et de la soigner?
Comparez l’existence de Madame Bovary avec celle des jeunes femmes du 21 ième siècle. Si une belle, jeune et brillante femme est mariée à un homme qu’elle n’aime pas de nos jours, peut-elle facilement changer sa vie alors qu’elle a des enfants en bas âge?
Les femmes sont-elles plus libres, plus heureuses et plus évoluées aujourd’hui?
Emma Bovary a-t-elle réussi à vous émouvoir? Charles vous semble-t-il maintenant plus sympathique?
Que pensez-vous de cette critique de Jean d'Ormesson? "Deux traits fondamentaux de Flaubert: une certaine fascination du mal, de la souffrance, de l'horrible, et le souci d'une information un peu sinistre, sur les événements et la vie."
Cet œuvre est-elle une parodie des mœurs françaises au 19 ième siècle? Ou simplement ce que Flaubert en pensait?
Quelle place avait la religion dans la vie des personnages de l’œuvre. Avaient-ils une profonde foi Chrétienne.
Faites le portrait des traits de personnalité des personnages, les sentiments qui les animent, en tenant compte du milieu où ils vivent et faites-en la comparaison avec les gens de la présente société en Amérique du Nord.
le programme:
Du premier au 8 avril, la première partie.
Du 9 au 15 avril, la première moitié de la deuxième partie.
Du 16 au 22 avril, la deuxième moitié de la deuxième partie.
Du 23 au 29 avril, la troisième partie
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Éloïse De Pelteau
March 31, 2003 - 07:24 pm
SOYEZ LES BIENVENUE CHEZ MADAME BOVARY
L’introduction de ce roman nous informe que: "La période pendant laquelle Flaubert compose Madame Bovary coïncide précisément avec l’affirmation la plus marquée d’une volonté d’approfondissement psychologique : « Quant à l’amour, écrit-il à Louise Colet le 3 juillet 1852, ç’a été le grand sujet de réflexion de toute ma vie. Ce que je n’ai pas donné à l’art pur, au métier en soi, a été là; et le cœur que j’étudiais c’était le mien."
Lorsque l’on examine attentivement l'intrigue de ce roman, les personnages nous apparaissent comme poussés par des sentiments qui nous semblent bizarres dans notre siècle mais qui, au fond, sont profondément humains. Emma Bovary est une femme belle, aimée, gâtée, mère, elle a tout pour être heureuse et pourtant elle cherche le bonheur ailleurs. Il est trop facile de la blâmer, car elle nous semble égoïste et jamais contente de ce qu’elle a dans sa vie.
Comme participants, nous devrons chercher à connaître les profonds motifs qui l’ont amenée à son éventuelle destruction en essayant de bien cerner les problèmes auquels elle faisait face.
Grâce à votre contribution, cette discussion devra nous éclairer sur plusieurs plans psychologiques et moral et en plus nous pourrons lire et discuter ensemble d'un grand classique de la littérature française.
J’ai bien hâte de commencer cette aventure avec vous.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
March 31, 2003 - 07:54 pm
Nous aimerions suivre à peu près le même programme que la discussion anglaise où nous pouvons également apporter notre point de vue. Il serait plus agréable d'en être à peu près au même endroit dans le livre pour pouvoir comparer.
Dans la discussion en anglais, seulement l'anglais sera permis.
Dans cette discussion, vous pouvez commenter soit en français où en anglais.
Voici le programme:
Du premier au 8 avril, la première partie.
Du 9 au 15 avril, la première moitié de la deuxième partie.
Du 16 au 22 avril, la deuxième moitié de la deuxième partie.
Du 23 au 29 avril, la troisième partie.
Nous ne discuterons pas l'introduction, ni le procès à la fin. Cependant, la discussion continuera aussi longtemps qu'il y aura des participants actifs.
Eloïse
robert b. iadeluca
April 1, 2003 - 04:59 am
Bon jour tout le monde!! Je ne vais pas dire que je ne peux pas ecrire en francais parce que ce n'est pas vrai. Mais je peux parler un peu mieux qu'ecrire. Quand meme je vais faire mon mieux. Je ne serai pas fache si on me corrige parce que je ne veux pas faire la meme faute constament.
Ordinarment je n'aime pas des histores qui son des romans mais ce livre est un peu different. Cela m'interesse! Je crois c'est parce que je suis psychologiste et je vois cet histoire comme une description psychologique d'une femme et sa vie. Aussi j'aime bien la methode d'ecriture de Flaubert. Ses phrases sont assez courts et ses description sont de temps en temps humoresque.
J'espere que nous n'irons pas trop vite dans cette discussion. Moi, j'ai besoin du temps pour reflechir.
Robby
Éloïse De Pelteau
April 1, 2003 - 05:44 am
Dinda, Je vous soubaite la plus cordiale BIENVENUE de venir discuter avec nous de Madame Bovary. Soyez bien à l'aise, nous sommes tous de amateurs lorqu'il s'agit d'avoir de l'agrément à échanger ensembles.
MmeW, Soyez la BIENVENUE parmis nous. Vous avez raison pour Emma Bovary, pouvez-vous nous dire pourquoi elle ne semble pas plaire à beaucoup de monde.
Traude, nous voila réunis et la discussion part sur un bon pied même si c'est le premier avril. Mes filles et Marilou viendront selon leur disponibilité.
Bonjour Justin.
MsSuzy, oui, c'est ça, Flaubert essaye de se mettre dans la peau d'Emma et cela nous semble impossible, mais ce n'est pas le premier roman qu'il a écrit et il a du métier. Cette oeuvre le décrit lui-même dit-il.
Robby, avec un agenda tellement rempli, je suis contente que vous trouviez le temps de lire et venir discuter en français avec nous. Je pense que votre français est très bon. Regardez-moi les fautes que je fais encore à l'âge que j'ai!!!!!
MmeW and Traude, merci d'expliquer comment faire les accents, je vais essayer de faire un lien ici pour ceux qui aimeraient les avoir sur leur ordinateur.
C'est maintenant au tour de Charles et d'Emma Bovary de vous inspirer pour vos commentaires.
Je pars pour mon cours ce matin et j'aurai fini le 15 avril heureusement.
Eloïse
robert b. iadeluca
April 1, 2003 - 06:21 am
Flaubert parle de Charles comme un garcon quand il entre l'ecole:--"Reste dans l'angle, derriere la porte, si bien qu'on l'apercevait a peine." Cela c'est un description de Charles quand il etait jeune. Je me demande quelle sorte d'homme il serait. Quelq'un qui aurait toujour peur -- serait toujours faible?
Robby
depfran
April 1, 2003 - 12:26 pm
Bonjour. Dès le commencement, Emma se perd dans le rêve de chercher "félicité, passion et ivresse" dans sa vie future d'épouse alors que Charles a déja connu une année de vie conjugale... Françoise
Marilou
April 1, 2003 - 02:24 pm
Bonjour tout le monde
Félicitations Éloïse votre page d'accueil est très belle.
C'est aujourd'hui que débute notre aventure littéraire, je nous souhaite des tas de beaux échanges.
Je crois que le jour où le courage, la détermination et la confiance en soi ont été distribués, Charles devait être absent.
Par contre Emma, elle, a hérité d'une imagination fertile, de goûts de luxe et d'égoïsme à outrance. Mariez ces deux individus et vous obtiendrez à coup sûr des gens déçus et
malheureux..Peut-être que je me trompe, peut-être pas,,,on verra.
Marilou
robert b. iadeluca
April 1, 2003 - 06:20 pm
Francoise:--Vous parlez de quelq'une qui s'appele "Emma." Qui est cela? Est elle une jeune fille que Charles rencontre a l'ecole?Au commencement de l'histoire je ne vois pas ce nom.
Robby
robert b. iadeluca
April 1, 2003 - 06:31 pm
Je vois que le pere de Charles etait ancien aide-chirurgien-major. Il vecut deux ou trois ans sur la fortune de sa femme, se levant tard. Pour moi ca veut dire qu'il n'etait pas bonne exemple pour son fils. Encore je me demande quelle sorte d'homme Charles sera et quelle sorte de mari dans l'avenir.Robby
kiwi lady
April 1, 2003 - 07:15 pm
If I understood your French Robby - not a very good marriage partner one would think-- not much of an example from his parents relationship. I have probably translated your posting wrong I have not spoken or translated any French for almost 40 years.
Carolyn
robert b. iadeluca
April 1, 2003 - 07:23 pm
Carolyn:--You did very well. Your interpretation coincided exactly with my meaning. (With the exception of recently on SN, I have not spoken or written French for 35 years.)
Robby
kiwi lady
April 1, 2003 - 07:30 pm
Wow Robby - you have done so well. I better go and buy a French Grammar book as it is such a pity for me to have studied French and be unable to write it now! I will look in my second hand bookshop and who knows before the years end I may be posting in the French discussion.
Carolyn
Traude S
April 1, 2003 - 07:32 pm
Bon soir.
Je viens de retourner d'un board meeting assez long, et je n'ai pas encore réussi à rassembler mes pensées à propos de notre livre.
Néanmoins me voici.
Je suis d'accord, Emma Bovary est egoîste au fond. Enivrée des idées romantiques irréalisables elle est pourtant incapable, je crois, de jamais être heureuse.
D'ailleurs, pourrait une union harmonieuse jamais exister entre deux personalités profondément différentes ? Robby, qu'en pensez-vous ?
robert b. iadeluca
April 1, 2003 - 07:41 pm
Traude:--Je n'ai pas point de vue appropos de cela parce que je viens de commencer l'histoire. Pour moi, Emma n'existe pas. Charles est encore un jeune garcon a l'ecole.
Robby
mssuzy
April 1, 2003 - 08:27 pm
Eh bien, en voila des gens interesses! Ca fait plaisir. Bonjour a tous. Robby, Emma est Mme B., vous la rencontrerez sans doute tres bientot. Heureusement que vous etes ici, vous allez pouvoir nous donner le point de vue professionnel de tous ces personnages. A mon avis, Charles a eu une enfance assez bizarre, seul, entierement dependant de sa mere, avec un energumene pour pere. Pas etonnant que les gamins se moquent de lui a l'ecole. Plus tard, ses etudes n'ont pas l'air tres reussies non plus, il arrive tout juste a passer ses examens, et la encore, maman le depanne. Son premier mariage est une vraie farce. Est-il etonnant qu'il aille s'amouracher d'une Emma, fille unique, seule, desoeuvree (elle n'en faisait ps lourd chez son pere et encore moins par la suite). Le miracle, a mon avis, c'est que Flaubert nous en ait fait un tel portrait. C'est genial!
Justin
April 2, 2003 - 12:39 am
Bonjour, tous les mondes. Si, nous apprenons de Charbovari. Qu'il est et quel il á devenu. Je lui voir un garcon dans une nouveau l'expérience. Il réservé, peut etre, même la reticent. Puis, les étudiants, ils lui se moquent et la professeur, il collabor dans le jeu. Charles est une victime pour le fois premier.
Éloïse De Pelteau
April 2, 2003 - 07:16 am
Je suis tellement contente de voir tout l’intérèt que Madame Bovary a suscité et les idées qui sont échangées.
Marilou, je vois que nous aurons du plaisir ensembles et déjà tu as une ferme opinion du caractère des époux Bovary. As-tu pensé à leurs antécédants et leur formation première? Au début, je me disais, voilà un autre fils à maman, mais ensuite, je me suis demandée où Flaubert nous amenait avec ce personnage, et tu nous dit qu'il serait peut-être victime d'une autre femme à cause de son tempérament.
Carolyn, Hi! I am so glad to see you here my friend. If you would like to read in English, Joan Grimes put a link in English of the book. We will be most interested in your comments.
MsSusy, Je suis également tentée de penser que Charles avait eu une enfance marqué par une mère dominatrice. C’est la mère qui forme le caractère d’un jeune enfant il me semble, qu’en pensez-vous?
Justin, Pourriez-vous nous expliquer de quoi ou de qui Charles est-il victime? Je ne vois pas encore au début du livre qui l’a traité injustement. Oui certainement sa mère le gâtait, mais n'était-ce pas par amour maternel?
Robby, Nous sommes en train de disséquer ce pauvre Charles avant même de le connaître. Ces premières pages nous apporterons sûrement des indices importants pour son avenir. Comment fait-on pour ne pas le juger d'avance alors que nous avons lu le livre. C'est très difficile.
Eloïse
kiwi lady
April 2, 2003 - 10:25 am
One trait which shows early on in Charles life is that he has compassion. It shows in his attitude to his first wife and his sorrow when she dies He knew Heloise loved him.
Carolyn
Malryn (Mal)
April 2, 2003 - 11:05 am
In answer to the first question: I wouldn't say that Emma was the victim of her education. What she was exposed to at the convent revealed a world, a sort of paradise both religious and secular, which was very different from the bourgeois farm life to which she knew she'd return.
Emma is quite intelligent, more intelligent than her parents or her husband later. What she learned from books made her restless, eager to know more and share what she knew with someone of equal intelligence. Rather than a victim of her intelligence, she was a victim of her time.
So, indeed, was Charles, who was expected to do exactly what he did; that is, carry on traditions, especially those which related to the status of men and women. If Charles had been as intelligent as Emma, he would have rebelled -- first by punching a few of his classmates who taunted and misued him in school, and second by refusing to do what his parents wanted him to do and going into a field more suited for him. It's obvious that he didn't understand much about medicine and practiced it only through instinct and some things he had witnessed while in school. The pages in his medical books were uncut.
Mal
robert b. iadeluca
April 2, 2003 - 12:13 pm
"Robby, Nous sommes en train de disséquer ce pauvre Charles avant même de le connaître. Comment fait-on pour ne pas le juger d'avance alors que nous avons lu le livre."Ce n'est pas necessaire de lire tout le livre pour voir en avance les traits de Charles comme homme. Evidemment on change peu a peu quand on approche maturite mais quand meme il y a des traits primaire de personalite qui toujours reste.
Robby
Éloïse De Pelteau
April 2, 2003 - 12:24 pm
INTEGRAL TEXT, MADAME BOVARY Carolyn, I thought the complete text was in the English discussion, but I didn't see it. The above link will take you to it chapter by chapter to be printed. I hope that this helps because you might not find it in New Zealand!!!!
Was compassion enough for Emma, was she a woman who would recognize those qualities in her husband? or did she have merely a selfish goal in wanting the 'high' life in her marriage that she had not been born into but had read about in books.
Est-ce que la compassion est assez pour réussir un mariage, ou est ce que l'amour est plus important? Je crois aussi que Charles "faisait pitié", mais Emma cherchait plus que la bonté, l'affection, la fidélité de son mari. Voulait-elle plutôt une grande "aventure" dans son mariage. Je me demande si elle savait vraiment ce qu'elle voulait. Pensait-elle que sa vie se déroulerait comme dans un roman où elle serait la grande vedette, l'héroïne?
Flaubert décrit les sentiments de tous les personnages, même féminins, comme s'il les ressentaient lui-même et chaque petits détails comme s'il les voyaient au moment même, ce qui pourrait ennuyer certains lecteur, mais en ravir d'autres.
Pas étonnant que ce roman est inscrit dans les oeuvres classiques de la langue française.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 2, 2003 - 01:02 pm
Robby, oui je le crois aussi, et nos traits primcipaux se démontrent en bas âge. C'est pour ça que Flaubert commence son roman avec ce personnage plutôt que celui de sa femme, car il jouera un rôle important et dramatique dans le déroulement de l'histoire.
Il faut lire ce livre en profondeur et ne pas aller trop vite pour en apprécier l'écriture et chaque mot signifie quelque chose d'important. En lisant, nous sommes habitué à l'action plus qu'à la réflexion mais en allant trop vite, nous passons par dessus la subtilité.
Dans l'Introduction, il est dit: "L'écriture exige qu'elle se fasse témoin synoptique et instantané de l'agitation créée." et par cela je comprends un écrivain qui peint un tableau avec des mots qui deviennent des couleurs dans une scène en perspective. Flaubert est-il un romancier réaliste? Un impressionniste?
Eloïse
robert b. iadeluca
April 2, 2003 - 01:07 pm
"Naturellement, par nonchalance, il en vint a se delier de toutes les resolutions qui'il s'etait faites. Une fois il manqua la visite, le lendemain son cours, et, savourant la paressse, peu a peu, n'y retourna plus....Il prit habitude du cabaret. C'etait comme l'initiation au monde; l'acces des plaisir defendus."Encore nous voyons ce qu'il arrive quand un garcon gate et toujours tout seule deviens un homme et medicin et se trouve avec des plaisirs qu'il n'a jamais vu. Il n'etait jamais fort emotionalment et maintenant ne peut pas resister quelque chose qui est vraiment trop fort pour lui.
On peut voir la direction du chemin. Il va perdre quelque chose. Mais quoi?
Robby
MmeW
April 2, 2003 - 08:56 pm
Robbie, je crois qu'on peut bien comprendre notre Charles. Pour la première fois de sa vie, il est libre de choisir. C'est compréhensible qu'il laisse tomber ses devoirs, surtout parce qu'il n'est pas intellectuel, même si ce n'est vraiment pas dans son caractère de bon fils.
Je ne le trouve pas "enfant gâté," plutôt enfant naïf, enfant de campagne, qui découvre les délices de la ville, tout en se sentant un peu étourdi par les matières et les études pour lesquelles il n'a aucun don.
Cependant, plus tard chez lui, il reprend ses études et réussit à l'examen.
Traude S
April 2, 2003 - 10:30 pm
D'accord, à mon avis Charles, enfant et adulte, est toujours naîf, ordinaire, privé d'ambitions personelles, même complaisant, mais jamais méchant.
Il nous reste à découvrir les motivations d'Emma.
robert b. iadeluca
April 3, 2003 - 05:48 am
"Dans les premiers temps que Charles frequentait les Bertaux, Mme Bovary jeune ne manquait pas de s'informer du malade, et meme, sur le livre qu'elle tenait en partie double, elle avait choisi pour M. Rousait une belle page blanche."Mais quand elle sut qu'il avait une fille, elle alla aux informations, et elle apprit que Mlle Roualt, elevee au couvent, avait recu, comme on dit, une belle education, qu'elle savait, en consequence, la danse, la geographie, le dessin, faire de la tapisserie et toucher du piano -- Ce fut le comble!
Les soulignes sont a moi. On voit l'enemi! Il faut faire quelque chose tout de suite! Voici Flaubert (un homme) qui nous donne des sentiments de Mme Bovary (une femme). J'ai dit deja que Flaubert est artiste. Je me demande -- comment peut-il se mettre dans le coeur d'une femme?
Robby
mssuzy
April 3, 2003 - 06:52 am
Ce pauvre Charles me donne l'impression d'etre un "bon bougre" ou un "bon garcon", gentil, bien intentionne, pas tellement intelligent, qui n'a pas tellement choisi sa vie (maman l'a choisie pour lui). Comme tout homme des campagnes de France, il fallait qu'il s'eleve socialement, et etre medecin , meme de justesse, leur a sans doute semble une reussite. Charles, une victime? Peut-etre, mais pas plus que tout le monde. Est-ce que nous ne le sommes pas tous, plus ou moins, a certains moments de la vie? Flaubert connaissait bien ces paysans et petits bourgeois et peut se mettre dans leur peau justement parce qu'il les connait de facon intime. L'ancien militaire jovial et coureur, avec ce qu'on appellerait macho maintenant, il y en avait partout en France. Grace au code de lois de Napoleon, les femmes n'avaient aucun droit que celui de servir ces messieurs et de leur apporter leur dot. Est-ce que ca leur plaisait? Surement pas. Mme Bovary mere est tres frustree et met son fils unique sur un piedestal. Ca aussi, c'est normal. Et les mariages arranges, dits "de convenance", ca aussi, c'etait normal en France jusqu'au debut du 20eme siecle. La generation de mes parents a commence a changer ca. Charles, bon garcon, pas tres malin, et fils attentif et obeissant, a tout simplement obei a maman, lui faisant confiance en tout. Elle tirait les ficelles. Lui obeissait passivement. Rien de tres etonnant, 'ai connu des messieurs comme Charles.
Et Flaubert, apres nous avoir fait adopter ce portrait grisailleux nous l'accouple avec une jeune femme scintillante, pleine de reves, d'energie, de couleurs chatoyantes, coquette, oisive, reveuse, bref, a l'oppose de Charles. Les contraires s'attirent, parait-il, non? Elle se servira de sa position pour devenir, dans son esprit au moins, petite bourgeoise elegante dans une bonne maison de la ville; lui s'enfonce profondement dans une sorte de bonheur conjugal, content de n'importe quelle bribe de gentillesse. Est-ce qu'ils vont se dechirer et dechirer leur mariage? Ou gagner l'un et l'autre? On connait la reponse. Il n'y aurait pas de roman sans conflit, et Flaubert s'en est tres bien sorti.
Éloïse De Pelteau
April 3, 2003 - 08:47 am
BIENVENUE MADAME W
Heureuse de vous voir parmi nous. Je connais votre maîtrise de la langue française et vous nous serez d’une aide précieuse dans cette discussion j’en suis certaine.
Oui, imaginez un jeune homme enfin loin de la maison et qui peut faire à sa guise. Je pense naturellement à mes adolescents lorsqu’ils ont quitté la maison pour étudier dans une autre ville. Fini les sermons, les mises en garde, la domination maternelle.
Pour entreprendre des études, la mère de Charles l’a propulsé dans une profession à laquelle il n’avait certainement pas beaucoup d’intérêt mais par indifférence, ou pour avoir la paix, il fit des études en médecine que sa mère désirait pour lui. Notons qu’il s’est limité à des études d’Officier de Santé, ce qui demandait peu d’efforts et "échoua complètement à son examen d’officier de santé ….Il partit à pied et s’arrêta vers l’entrée du village, ou il fit demander sa mère, lui conta tout. Elle l’excusa, rejetant l’échec sur l’injustice des examinateurs, et le raffermit un peu, se chargeant d’arranger les choses."
Pas étonnant qu’il n’ait pas été un modèle d’homme accompli. Sa mère voyait en son fils unique un homme qu’il n’était pas. Elle reportait sur lui toutes ses ambitions et elle savait qu’il n’était pas brillant, mais pas le père. "ne pouvant d’ailleurs supposer qu’un homme issu de lui fût un sot" dit-il lorsqu’il apprit que son fils avait échoué à ses examens. Donc Charles fit des efforts pour passer ses examens plus tard.
Traude, Charles avait beaucoup de défauts, mais il n’était pas méchant, comme vous dites.
Robby, Flaubert comprend la femme et nous verrons toutes les facettes de cette capacité dans le paragraphe suivant alors que Flaubert fait dire à la mère de Charles qui tombait amoureux d’Emma : "D’ou vient qu’il retournait aux Bertaux, puisque M. Rouault était guérit et que ces gens-là n’avaient pas encore payé? Ah! C’est qu’il y avait là-bas une personne quelqu’un qui savait causer, une brodeuse, un bel esprit. C’était là ce qu’il aimait : il lui fallait des demoiselles de ville!".
Flaubert décrit bien la personnalité d’une femme qui nous prépare d’avance à sa relation difficile de la mère de Charles avec sa future belle-fille, car elle lui dérobera le cœur de son petit Charles. Est-là un complexe d’oedipe? Pardonnez-moi ce petit aparté de mes études en psychologie Robby, mais vous pourrez nous éclairer sur ça peut-être?
Eloïse
Marilou
April 3, 2003 - 11:17 am
Je me demande si Flaubert comprend réellement la «femme».
Comment peux-t-il accomplir cet exploit??? Les hommes et les femmes sont complémentaires mais oh combien différents!
Je pense qu'il a saisi «l'humain» et les rapports qui existent entre eux, ce qui est déjà beaucoup et qui donne à l'ecrivain un terrain fertile pour un roman.
robert b. iadeluca
April 3, 2003 - 06:18 pm
"Elle s'occupa, les premiers jours, a mediter des chamgements dans sa maison. Elle retira les globes des flambeaux, fit coller des papiers neufs, repeindre l'escalier et faire des bancs dans le jardin, tout autour du cadran solaire."Let a woman in your life!Rex Harrison
Justin
April 4, 2003 - 01:34 am
Pedant premiere la rencontre Charles se trouve un homme captivant. L'effleurage premier de chair il lui gagne. Il est la sienne maintenant et dans l'eternite. Des hommes se joinnent ainsi.
mssuzy
April 4, 2003 - 08:33 am
Bonjour a tous. Quelque chose me frappe dans vos messages, sutout celui d'Eloise: la mere de Charles a senti "d'instinct" que cette femme n'apporterait rien de bon a son fils. L'instinct maternel? Complexe d'Oedipe? Sans doute. C'est aussi nous annoncer un autre conflit futur, l'eternel conflit de deux femmes, l'ancienne et la plus jeune. Au 19eme siecle dans ces villages en Frnce, il etait tres difficile de se sentir rejetee par le fils qui avait ete sa vie jusquela. Et elle avait raison; elle a senti "instinctivement"que la plus jeune lui apporterait le malheur et la honte. Pour une fois qu'il a choisi lui-meme, son choix ne lui apportera rien de bon. Maman avait raison. Flaubert est un maitre-ecrivain avec toutes les nuances subtiles des caracteres masculins et feminins. Rappelons-nous qu'il lui a fallu plus de 5 ans pour ecrire Mme B., il a eu le temps de ciseler chaque detail comme un orfevre a l'oeuvre. Et comme il etait de la-bas, il connaissait surement des personnages pareils, il y en a dans toutes ces petites villes, seulement pas aussi bien decrits.
Éloïse De Pelteau
April 4, 2003 - 08:36 am
Il y a deux ans j’étais invitée à Menton chez des amis. Après un voyage assez pénible en avion je suis acceuillie à bras ouverts par Denise et Bernard dans cette petite ville paradisiaque de la Côte d’Azur.
Le lendemin de mon arrivée, leur fils se mariait et pour la première fois de ma vie j’allais assister à un mariage en France. Comme c’était un mariage civil et que Bernard était retraité militaire et un ami du maire, le cérémonie avait lieu à la Mairie de Menton. Cette mairie fut décorée par le grand peintre Jean Cocteau et les invités étaient assis là silencieux et graves comme dans une cathédrale à contempler les murs et les plafonds durant toute la cérémonie. Après, Bernard me présente au maire disant : « Je vous présente une Canadienne » comme tout fier d’avoir cet honneur. Je félicite M. le Maire de réussir à rendre Menton une ville de plus en plus belle à chaque fois que je la visite.
Nous partons pour la réception qui avait lieu quelque part à quelques 50 km au nord de Menton. La route tortueuse suivait une petite rivière coulant rapidement vers la mer et nous descendons de la voiture à l’endroit ou la réception avait lieu en plein air chez des amis. Les hautes collines qui nous entouraient étaient belles à faire rêver.
Les quelques 50 invités arrivaient par petits groupes et Denise s’occupait gaiement pendant que des serveurs dressaient la longue table. Les mets se succédaient les uns après les autres, toujours accompagnés de bons vins allant des rosés jusqu’aux rouges. Aucun verre n’était jamais vide parce les serveurs les remplissaient continuellement avec des cruches à longs becs qu'ils tenaient sur l' épaule.
Durant des heures ou les yeux, la bouche, les oreilles étaient au comble du bonheur, je ne parvenais pas à suivre le rythme des français qui buvaient, mangeaient, discutaient, blaguaient, riaient, dansaient gaiement. Cependant le soleil descendait lentement dans la vallée en contrabas et il nous a fallu rentrer fatigués et ravis .
Décidément, les noces françaises sont inimitables.
Éloïse De Pelteau
April 4, 2003 - 01:06 pm
Carolyn, Did you notice in post #21, the integral text of Madame Bovary in English that you can use?
Robby, "Let a woman in your life and your life will be better". Pour les jeunes qui ne connaissent pas, c'est Rex Harrison qui chante ça dans My Fair Lady?
Mal, Also I feel that Emma was an intelligent woman, mais elle était limitée dans sa condition de femme. Elle n'avait pas les loisirs de changer sa condition, si elle ne se mariait pas, elle était vouée au célibat avec un père qui voulait s'en débarasser. En la mariant avec le meilleur parti possible dans leur situation, il était satisfait de la voir casée. Fille sans dot, car cela existait encore je pense, elle ne pouvait pas espérer un meilleur parti, par example un vicompte même si elle en rêvait après avoir lu tant de romans. Alors elle se marie avec Charles et essaye d'être une bonne épouse. Ce n'est pas seulement Charles, un très bon parti malgré son peu d'éclat, qui l'a déçu, c'est la vie tranquille au village et avouons-le, avec un mari qui ne lui donnait aucun soucis et qui l'aimait trop, ce qui l'agaçait.
Pauvre Charles, maladroit, qui ne voit rien et ne sais pas quoi faire.
Eloïse
mssuzy
April 4, 2003 - 06:35 pm
Eloise, quelle belle description de ce mariage a Menton. En tant que francaise, je suis d'autant plus contente que vous vous y soyez plue autant. Les moeurs ont change en France aussi, mais on y aime toujours la bonne chere, le bon vin et la joie de vivre.
Ce que ni Charles ni Emma ne connaissaient, apparemment. Flaubert a bien sur fait expres de les faire aussi differents. "Pauvre Charles", en effet, est le contraire de sa femme, toujours satisfait, affectueux, sociable, gentil, bien vu dans leur bourgade, alors que madame ne s'acclimate a rien, s'en prend a tout et a tous, surtout a son mari, pour le vide qui l'accable, s'enveloppe dans son malheur imagine comme dans une cape de velours. Franchement, cette dame-la m'enerve, je n'ai aucune pitie pour elle, et la seule pitie que je ressente c'est pour son entourage, fils et famille, qui la subissent et descendent dans l'abime a cause d'elle. Et que pensez-vous tous de ce Monsieur Leon? Et du pharmacien voisin? N'y en a t-il pas partout, des phenomenes semblables? Bravo Flaubert, on les reconnait presque. Il y en avait dans mon quartier, il y en a sans doute toujours un peu partout. Flaubert a pris des bribes de personnages qu'il connaissait a fond et les a rassembles dans ce roman avec une plume de magicien. Pas etonnant qu'il lui ait fallu 5 ans!
MmeW
April 4, 2003 - 09:46 pm
Eloïse, moi aussi, j’étais ravie de ta description des noces à Menton. J’aurais aimé être là!
Le dot existait à l’époque et une raison pour laquelle M. Rouault a décidé de "donner" sa fille à Charles, c’était parce qu’il [Charles] "ne chicanerait pas trop sur le dot," car le père Rouault devait vendre de ses terres pour payer d’autres dettes. Alors, je suppose que le père n’aurait pas trouvé un dot nécessaire pour un mari noble.
Ce n’est pas clair que la première femme de Charles ait un dot, étant une femme de 45 ans, mais elle avait douze cent livres de rente.
robert b. iadeluca
April 5, 2003 - 04:51 am
Je me demande d'ou viens la phrase "lune de miel." Emma les croit "les plus beaux jours de sa vie." Mais pour Charles aussi c'etait une lune de miel. Il etait dans un reve exactment comme Emma. Mais avec un difference. Le reve de Charles etait un reve ou il existe dans le present. Il etait completment heureux dans la vie du moment avec sa nouvelle femme. Il ne regardait pas l'avenir. Emma -- elle etait heureuse dans ses penses -- les penses de la vie qu'elle aurait. Presque comme une vie "sur le balcon des chalet suisses" ou 'dans un cottage ecossais."Ces deux personnes existaient dans deux milieux cent pourcent different.
Robby
mssuzy
April 5, 2003 - 06:59 am
Robby, j'aime bien vos idees du present et du futur. Mais, Emma s'attendait a ce que ce futur plein de merveilles lui tombe du ciel sans qu'elle n'y soit pour rien, qu'elle n'ait qu'a en jouir, plutot de se mettre a le construire des son entree dans sa vie conjugale. Vous qui etes psychologue, qu'est-ce que vous voyez dans son enfance qui la porte a ces reveries san fin et ce mecontentement general? moi, je la vois toujours insatisfaite et boudeuse, pleine d'ennui (heroine romantique?) mais oisive, paresseuse et egoiste. Le contraire de son mari, sans doute. Mais un bon roman doit avoir des conflits, Flaubert nous tient en suspense jusqu'au bout.
Éloïse De Pelteau
April 5, 2003 - 07:00 am
Susy, Comme c'est bien dis ça: s'enveloppe dans son malheur imaginé comme dans une cape de velours.
Exactement, telle une belle nymphe, Emma se voyait dans toutes les héroïnes de ses romans. Toutefois, lorsqu'elle était chez son père, elle entretenait la maison, voyait aux comptes à payer. Comme fille de paysan, comment a-t-elle gardé ses ongles aussi soignés
MmeW, "elle avait douze cent livres de rente."
Mais c'est énorme ça et lorsqu'elle mourut, Charles ne l'avait plus, mais croyez-vous qu'il profitait de cette rente? ou est-ce sa mère qui la gérait? Je ne sais plus.
Robby, Oh! yes. Charles vivait son rève, marié à une très belle femme, ce qui se réflétait sur toute sa personne. Il la paradait partout et il travaillait fort pour lui donner tout le luxe qu'elle désirait. Mais à quel à avenir penser sinon à un semblable au présent? Lorsqu'il l'a vue, il en est tombé amoureux fou.
Est-ce-que l'auteur a consciemment démontré ce que tout homme normal pense qu'un mariage doit être? -- Que toute femme devrait se contenter de ce qu'elle a et ne rien espérer de plus? -- Est-ce-que les choses matérielles suffisent pour satisfaire une femme?
Le mariage d'Emma et Charles, une merveille.
Eloïse
robert b. iadeluca
April 5, 2003 - 10:29 am
Mon ordinataire (?) est tres malade. J'espere que je peux continuer.
Robby
robert b. iadeluca
April 5, 2003 - 10:51 am
"Est-ce-que l'auteur a consciemment démontré ce que tout homme normal pense qu'un mariage doit être?"Un homme "normal(?)" qui viens d'etre marrie ne sais jamais ce qui'il faut faire. C'est une responsibilite qui est completement nouvelle et etrangee. Evidemment c'est la meme chose pour la femme mais la societe toujours mets la responsibilite sur les epaules de l'homme. L'homme -- il est "fort." C'est lui qui obtiens l'argent pour faire la femme heureuse avec des robes, des chapeaux, des souliers et, surtout, la nourriture.
Ah, pauvre homme! C'est une responsibilite presque impossible a comprendre.
Robby
Traude S
April 5, 2003 - 02:16 pm
Selon un lien très intéressant, les modèles pour Madame Bovary étaient
Delphine Delamare et Louise Pradier. Voici le web dite :
www.penguin.co.uk/shared/WebDisplay/
Éloïse De Pelteau
April 5, 2003 - 04:12 pm
Oui, je sais maintenant qu'être 'normal' c'est être 'différent'. Disons que ce mot s'est dégradé avec le temps et que la normalité est considéré comme quelque chose d'uniforme et de constant à plusieurs personnes.
Mais je crois que vous me comprenez Robby et "C'est lui qui obtiens l'argent pour faire la femme heureuse avec des robes, des chapeaux, des souliers et, surtout, la nourriture." et aussi pour nourrir les enfants qui naitront, il faudra que l'homme paie.
Moi qui aime la bonne cuisine, je me suis régalée en lisant: "Il apporta lui-même au dessert, une pièce montée qui fit pousser des cris. A la base, d'abord c'était un carré de carton bleu figurant un temple avec portique, colonnades et statuettes de stuc tout autour dans des niches constellées d'étoiles en papier doré; puis se tenait au second étage un donjon en gâteau de Savoie, entouré de menues fortifications en angélique, amandes, raisins secs, quartier d'oranges; et enfin sur la plate-forme supérieure, qui était une prairie verte où il y avait des rochers avec des lacs de confiture et des bateaux en écales de noisettes, on voyait un petit Amour, se balançant à une escarpolette de chocolat, dont les deux poteaux étaient terminés par deux boutons de rose naturelle, en guise de boule, au sommet."
Mium, mium, non seulement pour le plaisir de la bouche, mais aussi pour régaler les yeux. C'est la cuisine française, il faut séduire les yeux avant le goût et ne rien laisser au hasard.
Flaubert réussit à surprendre le lecteur en décrivant une noce paysane qui tire plutôt d'un conte de fée.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 5, 2003 - 04:17 pm
Traude, Merci pour le lien. J'essayé d'avoir ce lien, mais je ne pouvais pas. Pouvez-vous le faire en clickable? Ce serait intéressant de le voir j'en suis certaine.
Eloïse
robert b. iadeluca
April 5, 2003 - 05:32 pm
"Assise sur le gazon, qu'elle fouillait a petits coups avec le bout de son ombrelle, Emma se repetait:--'Pourquoi, mon Dieu, me suis-je mariee?'Ceci c'est l'histoire de la vie. En anglais on dit:--"The grass is always greener on the other side." Il y a des jeune filles qui ne sont pas mariee et qui se demande: "Pourquoi pas?"
Si je comprends bien cette histoire, Charles n'etait pas un mauvais mari. Il avait des traits qui etait assez faible mais en meme temps il aimait sa femme, il travaillait du matin au soir, et il ne cherchait pas des autres femmes.
Comme j'ai dit avant, Emma vivait dans l'avenir et Charles n'etait pas la. Il etait dans le present ou Emma ne pouvait pas le voir.
Robby
Barbara St. Aubrey
April 5, 2003 - 06:02 pm
Bonjour - j'essayeiai - mon Français il terrible - le lycée et les égalisent que je n'ai pas bien faits - mais va ici -
Intéressant pour lire comment le regard de la nourriture est si important pour le cuisine français - et cette idée que Charles n'est pas un mauvais mari - pourquoi? Juste parce qu'il ne la bat pas ou ne la prive pas des nécessités? Je vois un homme que les gloires dans ce qui le satisfait pas un homme qui a reconnu comme objet de valeur elle les besoins - il ne voit pas la beauté et la merveille à la boule seulement qu'elle l'excite avec son regard - dès l'abord elle des mains ne le satisfont pas, seulement ses yeux - à moi il est de jugement en utilisant ses valeurs car les valeurs elles sont toutes deux à vivre par - il n'apporte aucun sens de la joie à leurs vies, aucun rire, aucune meilleure qualité d'ami, ne partage pas dans elle des intérêts, là n'est aucune chaleur - en fait j'obtiens l'impression Emma la sent peux être grondé et donc elle doit garder sa vie un secret.
MmeW
April 5, 2003 - 06:16 pm
Eloïse, juste après la description de tous les bon plats et celle de la pièce montée, Flaubert se contente d'une phrase très courte (pas très normal pour lui) pour résumer ce que c'est qu'un mariage à la campagne: Jusqu'au soir, on mangea. Comme j'aurai aimé y participer! (En effet, j'ai faim!)
Ginny
April 5, 2003 - 06:31 pm
Bonsoir! I don't believe I'll try my French but since we've been invited to speak here regardless of the language, I'd like to ask about this game which has intrigued me: cork penny. Marvelle in the English Bovary has explained it's a game like shuffleboard. I wonder if you all know any more about it? Here's the English phrase from the wedding chapter, Chapter IV:
The eating went on until nightfall. When some of the guests became tired of sitting down, they would take a stroll through the barnyards or go into a barn and play a game of cork-penny, then they would return to the table.
I am so glad we are reading Madame Bovary, I also would like to know what the French is for (4th paragraph in Chapter VII)
Charles's conversation was as flat as a sidewalk.
I can only imagine how rich a read this is in French, I think this is a marvelous undertaking!!
Merci and a bientot,
ginny
patwest
April 5, 2003 - 06:47 pm
Le pardon, Traude m'a demandé de signaler ce lien
" qui était le vrai Madame Bovary?" Par Geoffrey Wall.
Traude S
April 5, 2003 - 07:09 pm
ELOÏSE : since I was unable to make the rather interesting link I found on the web clickable, I asked PAT for help, and she very graciously provided it.
Thank you very much, PAT.
The linked article was written by Geoffrey Wall and has the title
Who was the Real Madame Bovary ?
Traude S
April 5, 2003 - 07:23 pm
GINNY :
The phrase in the 4th paragraph in Chapter VII reads in French
La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue ...
The French text is absolutely marvelous and has to be savored.
What a splendid opportunity we have here to do this together !
Éloïse De Pelteau
April 5, 2003 - 07:28 pm
Barbara, exactement, Charles est trop ordinaire pour Emma. Mais il est comme beaucoup de maris que je connais qui ne parlent jamais à leur femme. Qu'arriverait-il si Emma était celle qui était 'ordinaire' et ennuyante, et que Charles lui aurait la personnalité d'Emma?
Ginny, "Cork-penny". I don't know that game, sorry. Perhaps MsSuzy could tell us.
Traude, I am rediscovering this book that I didn't appreciate its just value so long ago.
Eloïse
Barbara St. Aubrey
April 5, 2003 - 07:54 pm
Le défaut de la reproduction sonore oui, commutent leurs rôles et il serait plus de ce que nous compterions d'un homme et des femmes - sauf qu'Emma obtient un peu complusive avec ses achats - mais alors il semble à moi qu'il est pendant qu'important qu'elle ont la présentation juste comme le cuisine doit avoir la présentation.
le grand tapotement de lien - la remarque qui décrit Emma ainsi me rappelle mon mouvement préféré Ryan's Daughter et est ce que le prêtre dit aux milles de Sarah - "plus d'amour, plus de plaisir, plus de passion que la vraie vie peut donner..."
robert b. iadeluca
April 6, 2003 - 06:36 am
Charles disait son intention a danser. Emma repondait: "Tu as perdu la tete! Rest a ta place, D'ailleurs, c'est plus convenable pour an medecin."On peut voir deja la personalite d'Emma. Elle est egoiste. Elle est arrivee a la danse avec son mari et immediatement elle le jete dans l'ordure. Il n'existe plus. Elle? Elle existe, comme j'ai dit avant, dans l'avenir ou elle est une grande madame -- beaucoup trop grande for ce petit homme. Mais elle mentie. Elle le dit qu'il est grand. Il est "medecin" et trop grand pour danser.
L'avenir est evident. Leur vies se separeront.
Robby
robert b. iadeluca
April 6, 2003 - 06:48 am
Eloise, vous demandez:--"Etait-elle victime de cette education?"Je crois que oui. Vous avez raison (dans mon avis) quand vous utilise le mot "victime." Nous sommes tous des victims de nos education. Tres vite dan nos vies nous nous trouvons dans une prison ou nous avons comme nos amis des personnes qui sont exactement comme nous. Dehors de la prison sont des personnes beaucoup different. Nous ne comprendrons pas ces autres personnes et -- plus important -- nous ne l'aimons pas ces "etrangers."
Charles etait dans la prison ou sa mere l'avait mis. Emma etait dans la prison d'education que son pere l'avait donne.
Robby
Malryn (Mal)
April 6, 2003 - 08:08 am
I had the impression that Emma didn't want Charles to dance because she was afraid he'd embarrass her. By urging him not to dance, she put a wall of separation between them, something she desired. Charles wasn't good enough for her and her grand ideas. Dancing together would join them and thus lower her in the eyes of the aristocratic crowd that was there. She seems to be constantly aware of his gaucheness, as opposed to the polish she deluded herself into thinking she had.
I thought both of Charles's parents manipulated him into the "prison" of himself. It seems natural that he leaned toward his mother because she was softer and more indulgent with him.
Emma also was a prisoner of herself. She, too, had been indulged by her parents, especially her father who didn't know what else to do with her. What she gleaned from her education, it appears to me, was only the enhancement of the self-indulgence she had learned as a child. In other words, I believe it is what we choose to take from our education that can victimize (or improve and free) us, not the education itself.
Mal
robert b. iadeluca
April 6, 2003 - 08:12 am
Mal:--I love your word "gaucheness." I don't know if that word exists in English but it certainly comes right to the point.Robby
Barbara St. Aubrey
April 6, 2003 - 11:53 am
Je me pense signalerai dans la discussion anglaise - l'essai d'écrire en français est juste trop comme le travail et ma vie est occupée en ce moment - j'ai également une vue différente sur la scène de boule pendant danser - j'ai signalé mes vues dans la discussion anglaise.
Éloïse De Pelteau
April 6, 2003 - 02:16 pm
Robby, La félicité de la lune de miel ne compte pour bien longtemps pour la plupart des gens et Emma ne semblait pas l’avoir appréciée. Jusqu’ici elle ne semble pas connaître l’amour véritable, la tendresse, l’affection. L’auteur ne nous en dis pas long sur son enfance et si elle sera capable d’aimer vraiment ou seulement égoïstement?
Au départ, il semblait qu’elle avait assez d’égards pour son père en l’aidant dans les travaux de la ferme et lorsqu’elle s’est marié avec Charles, elle a essayé de lui plaire, lui cuisinait des petits plats, enlevait ses bottes lorsqu’il revenait de travailler le soir. Pourquoi a-t-on l’impression que tout ça va se détériorer. Flaubert nous en donne-t-il des petits indices?
Barbara. Charles aimait tellement être gâté par une autre femme après sa mère qu’il se laissait faire sans se demander si Emma était heureuse, il ne s’en souciait pas du tout. La société de ce temps-là était sans pardon pour ceux qui dérogaient du cadre établi depuis des siècle. Une femme n’était pas supposé être intelligente. Si elle l’était, c’était pour son propre malheur.
Ginny, yes this is exciting isn’t it? And we are only starting. What will the rest be now I wonder?
Traude, I read “ Who is the real Madame Bovary.” Quite interesting I must say, what do you think of it. It’s true that a ‘fait divers’ about a doctor’s wife committing suicide inspired Flaubert to write the book. Oups, en français. Désolé, vous le connaissez si bien.
Robby. Si nous sommes dans notre prison, je crois aussi que nous naissons avec des prédispositions que l’on doit accepter. Je ne peux pas être autrement que comme ma mère même si j’y ai résisté longtemps. Nous nous développons à partir de ce que nous vivons après la naissance avec nos parents, mais il y a aussi le facteur génétique je pense.
Mal. I totally agree with you except that perhaps Emma had not received any sort of real love in childhood. How did her mother love her, Flaubert did not say. Is her father indulging her meant that he really loved her or did he just want to get her out first to the convent, then married away. I don’t know, there might be something there. I forget if you know French or not that’s why I write in Egnlish but it seems that you know it well enough and perhaps you can write it too.
Eloïse
Ginny
April 6, 2003 - 04:05 pm
Traude, thank you for the translation of the sidewalk remark and I think I have figured out a sort of way that the cork penny could be played, Marvelle's book translated it as shuffleboard, so if you used a penny and sent a cork disk forward to hit the penny that might work? haahaha Not sure.
I was surprised at Charles's mother's attachment to him even in the face of his second wife, she clearly expected to be first and that's not something confined to the 1800's I think.
Also I was shocked on the page before last at the end of part I to find Emma drinking vinegar to lose weight, a few years ago the Vinegar power drink (remember that)? was supposed to be good for what ails you, AND as a weight loss, it's strange to see it in the 1800's.
Would you say offhand that French men are closer to their mothers, or were in the 1800's as a rule than what we're accustomed to in 2003? I have read that Italian men in 2003 often live with their mothers even into their 40's and that they even after marriage take many meals with their mothers and their laundry home as well, apparently Mrs. Bovary (the First Mrs. Bovary of three) expected to be first in her son's life, strange all three Mrs. Bovary's were thwarted.
I hope you have not endlessly discussed these points, but my French is not good enough to read all you've said to eloquently!
Éloïse De Pelteau
April 6, 2003 - 07:53 pm
Nous commencons à percevoir des signes qu'Emma se repliait dans son monde et rêvait de bal, de Marquis et de Viconte. Elle vivait dans l'espoir d'être de nouveau invitée au château, mais aucune inviation ne venait.
Elle s'est abonnée à des revues féminine et suivait les comptes rendus des soirées mondaines. Les potins de la grande société l'intéressait autant qu'une teenager d'aujourd'hui. "Le monde des ambassadeurs marchait sur des parquets luisants, dans des salon lambrissés de miroirs....Venait la société des duchesses .... on se levait à quatre heures; ... les hommes, crevaient leurs chevaux par partie de plaisir, allaient passer à Bade la saison d'été et, vers la quarantaine épousaient des héritières.
Mais, comment peut-on se leurrer à ce point? Fille de paysan ne peut pas monter les échelons de la haute société même si elle était beaucoup plus riche. En France au 19 ième siècle, cela ne se faisait pas. Le 'star system' d'aujourd'hui seulement fait passer les 'petits' chez les 'grands' de ce monde.
Peut-on la blâmer? Ne s'échapait-elle pas dans un ailleurs? Tout ce qui l'entourait immédiatement, campagne ennuyeuse, petits-bourgeois imbéciles médiocrité de l'existence, lui semblait une exception dans le monde, un hasard particulier où elle se trouvait prise, tandis qu'au delà s'étendait à perte de vue, l'immense pays des félicités et des passions."
"Elle souhaitait à la fois mourir et habiter Paris.... L'avenir était un corridor tout moir, et qui avait au fond sa porte bien fermée."
Mal l'a décrit dans la discussion anglaise comme femme névrosée où sérieusement maniaco-dépressive. Je ne veux pas jouer au Psychologue, je ne suis pas qualifiée pour ça, mais j'y pense de plus en plus moi aussi. Attendons la suite pour voir ce qui se passera.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 7, 2003 - 03:03 pm
<CHÂTEAU DE FONTAINNEBLEAU Une visite virtuelle, contenant plusieurs liens. Un site merveilleux.
Eloïse
robert b. iadeluca
April 7, 2003 - 07:29 pm
"Elle s'abonna a la Corbeille, journal des femmes, et au Sylphe des Salons. Elle devorait, sans en rien passer, tous les comptes rendus de premieres represntations, de courses et de soirees, s'interessait au debut d'une chanteuse, a l'ouverture d'un magasin. Etc. Etc."J'ai dit dans an autre "post" qu'Emma etait egoiste. Et cela est vrai pour plusieurs raisons. Mais, quand meme, est-ce qu'il y a une femme qui lit ceci qui n'a jamais reve d'un voyage a Paris? Ou qui n'a jamais s'imaginer dans une robe moderne?
On est permis de rever. Cela ne fait pas une personne egoiste. Ce qui fait une personne egoiste, ce sont des action vers une autre personne. Il y a beaucoup de difference.
Robby
Éloïse De Pelteau
April 8, 2003 - 05:37 am
Au premier abord Robby, Emma nous démontre ce côté égoïste de sa nature, mais si nous cherchons davantage ses antécédants ce n'est pas surprenant. Certainement, ce n'est pas une raison pour être méprisante envers son mari.
Voici une femme dont la personnalité, la beauté, l'intelligence, l'environnement devrait la rendre heureuse mais elle est malheureuse.
De plus en plus, Charles nous séduit par sa douceur, et son dévouement envers sa femme ce qui au début nous semblait de la faiblesse de caractère.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 8, 2003 - 06:47 pm
Nous abordons le deuxième chapitre alors que le couple Bovary déménage, parce que Charles voulait un changement pour sa femme qui semblait malheureuse à Tostes. Yonville-l’Abbaye, est un bourg à huit lieu de Rouen au fond d‘une vallée arrosée par une petite rivière qui se jette dans l’Andelle. La rivière qui traverse cette vallée la sépare en deux régions de physionomie différente. A gauche les prés sont en herbage, à droite ils sont en labour. Ici Flaubert nous enchante dans sa description du paysage.
"La plaine, montant doucement, va s’élargissant et étale à perte de vue ses blondes pièces de blé. L’eau qui court au bord de l’herbe sépare d’une raie blanche la couleur des prés et celle des sillons, et la campagne ainsi ressemble à un grand manteau déplié qui a un collet de velours bordé d’un galon d’argent."
De temps en temps, Flaubert prend des distence face à l’histoire afin de nous situer dans l’endroit ou vivraient le couple Bovary.
Emma se plairait-elle mieux à Yonville qu’à Tostes? Nous en doutons, car nous la connaissons, elle qui ne semble pas se plaire de rien. Elle désirait habiter Paris, rien d’autre, mais Charles, étant de nature peu entreprenante préférait une vie plus tranquille que celle des grandes villes.
Eloïse
Justin
April 8, 2003 - 11:20 pm
Le vicomté pense elle a une figure joli et le docteur, il guerit sa peine si ils invitent à le bal. Ils n'invitent pas à retour. Pourquoi? Le vicomté, il voulut servir en une capacite gouvernemental. Fait-il avoir besoin des partisans. Est-ce-que le raison ils invitent? Ou est-t-il que Mme Bovary a une figure joli? Peut etre cet est Flaubert's l'expedient pour dites nous l'opinion de un autre l'homme.
Éloïse De Pelteau
April 9, 2003 - 04:55 pm
Justin, Une invitation au bal suppose plusieurs choses comme vous dites. Le viconte a vu Emma et la trouve jolie et intéressante, peut-être pas pour en faire sa maîtresse, mais plutôt pour honorer le médecin honête et respecté. Je pense qu’il avait maintenant assez repayé sa dette envers lui et qu’une seule invitation suffisait, mais en aucun temps pensait-il établir des liens futurs et durables car les Bovary n’étaient que des petits bourgeois.
La révolution française avait renversé la monarchie depuis peu, mais des coutumes ne meurent pas dans une seule une génération. Encore aujourd’hui il existe des classes dans la société malgré la démocracie dans plusieurs pays de l’Europe continentale. Regardons la monarchie encore debout en Angleterre, qui parade son aristocratie de Disney Land et qui subit tant bien que mal les scandales qui la secoue à la base. La monarchie n’est pas toujours mauvaise comme nous l’avons vu dans ‘Story of Civilization’ mais elle ne dure qu’un temps.
Flaubert n’était pas issue de la noblesse, mais il reconnaissait leurs faiblesses et il les exposait subtilement au travers son roman qui fit un scandale à cet époque là et on lui fit un procès sous prétexte que son roman était immoral. Peu importe la vie scandaleuse que menait Flaubert pour décrire les personnages du roman, il est évident qu’il puisait son inspiration dans ce qu’il voyait dans le monde et ce qu’il ressentait dans ses relations amoureuses. N’est-ce pas cela que tous les auteurs font?
Flaubert fit de Charles un bon bougre tout propre, tout innocent et nous ne pouvons faire autrement que de le pleindre. Il travaillait et donnait à sa femme tout ce qu’il pouvait lui donner. Ce que Flaubert semble dire c’est que le bon Charles n’était coupable de rien, mais il a donné à Emma le seul rôle qu’une femme pouvait avoir, et c’était de SERVIR. Emma exigeait beaucoup trop de la vie, mais ce qu’elle désirait qui nous semble irrésonable était sans doute la seule façon de se faire entendre. Charles l’écoutait-il vraiment, ou désirait-il seulement qu’elle soit disponible, ce qui était la norme.
Jusqu’ici Emma essayait de s’en sortir par des efforts futiles et mondains. Elle s’évadait de son ordinaire, son enfant ne la satisfaisait pas, elle avait soif d’amour, elle ne savait pas comment l’offrir, elle le cherchait avec d’autres hommes qui ont abusé d’elle. Comme elle ne savait pas aimer, elle ne recevait pas d’amour véritable.
Il faut chercher plus loin encore. La condamner n’est pas la solution.
Eloïse
robert b. iadeluca
April 9, 2003 - 06:36 pm
"Pensait-elle que son mariage la sortirait de sa condition de paysanne?"Je crois que oui. Charles est medicen. Elle le pensait un homme qui etait un peu plus haut que les autres homme "ordinaire." Il etait comme un dieu, par exemple, parce qu'il a sauve la vie de son pere. Il connasait toutes les choses chimiques. Il est alle a l'ecole.
Elle n'a pas realise qu'il est arrive a son niveau. Il n'avait pas la capabilite ni la desire de monter plus haut. Il etait content exactment comme il etait. Chaque jour elle est attendu un change a son part mais chaque jour etait exactment comme le jour avant.
Peu a peu elle a vu la verite et peu a peu Charles a realise qu'Emma etait tres malhereuse.
Robby
Marilou
April 10, 2003 - 07:56 am
C'est bien dommage pour Emma car elle n'a pas épousé l'homme elle a épousé la profession, l'illusion, le rêve qu'elle croyait atteindre.C'est le meilleur chemin pour être malheureux. Charles est un homme qui se satisfait de ce qu'il a, il ne ressent aucun besoin personnel d'avoir plus. C'est Emma qui a un besoin incommensurable de posséder des choses de valeur. Elle a également la folie de croire qu'elle sera reconnue et estimée par la société qui l'entoure. Ce besoin la conduira dans un tourbillon de déceptions et d'amertume.
Éloïse De Pelteau
April 10, 2003 - 10:37 am
Robby, je me demande si Emma aimait vraiment Charles ou comme vous dites voulait-elle 'monter en grade' dans la société parce que nous lisons qu'ils habitaient une 'masure' (maison misérable et délabrée, selon le Larousse) Page 76. Je ne vois pas, par contre, qu'Emma s'intéressait vraiment à la profession de Charles, sinon qu'il ferait de l'argent et elle semblait mépriser non seulement l'homme, mais aussi sa profession.
Marilou, croyez-vous qu'Emma se maria avec Charles par intérêt? ou parce que c'était le seul parti convenable qui s'offrait à elle en ce moment, et que son père approuvait?
Il me semble que si un des deux devait prévoir des ennuis en se mariant, ce serait Charles, mais l'amour aveugle ne voit pas ça, Il était prèt à tout pour se marier avec une femme qu'il aimait. Alors qu'Emma n'avait que très peu d'amour pour Charles qui a fondu dès les premiers jours de vie conjugale. Le mariage l'a déçue.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 10, 2003 - 03:26 pm
LE SACRE DE NAPOLEON Un moment historique dans l'histoire de la France. Napoléon a suivi la révolution française de près et il a influencé les moeurs et coutumes des personnages de
MADAME BOVARY sur des points importants. Les classes sociales de la société française faisaient encore partie de la vie des gens et Flaubert n'a pas échappé à cette influence.
Eloïse
Ginny
April 11, 2003 - 07:27 am
Bonjour!! How proud we all are of this discussion and your fluency here, it's amazing, we're so proud of it.
I would like to know if the names of the characters, and I brought this up in the English Bovary as well, but I am wondering if they have significance IN French? I can see Mr. l'Heureux, does that not have connotations of happiness? Yet he's anything but? Then there's Boulanger? I'm wondering if Flaubert did something very sly here?
An non?
ginny
Éloïse De Pelteau
April 11, 2003 - 08:58 am
Jusqu'à mardi prochain, je devrai étudier pour mon examen final et je serai moins disponible, mais après celà je pourrai avoir du temps pour venir discuter avec vous de Madame Bovary Je ne vous oublie pas, soyez-en certain.
Boujour chère Ginny. Il ne m'est jamais venu à l'idée de chercher une signification au nom propre parce qu'il émanent tous de quelque profession, d'un particularité ou d'une région.
Je pense que Flaubert ne voulait pas donner des noms trop aristocratiques, tel que DE PELTEAU, Hahahahah, alors il donnait un noms dont ceux qui les portaient n'avaient aucune chance d'être considérés comme nobles. Bovary est un exemple car sans doute, il nous faitt penser à 'bovin' comme vous avez dit dans Mme B. Anglais. L'Heureux, est introduit dans l'histoire tranquillement, mais nous savons d'avance qu'il jouera un rôle important.
Je crois que Flaubert a inventé le nom 'Bovary' pour ce roman car nous n'en avons aucun ici inscrit dans le botin téléphonique.
Eloïse
Ginny
April 11, 2003 - 09:16 am
hahahaahhaah Ah Madame De Pelteau! haahahahaha Mais, vous connaissais, "le boulanger?" Heureux?? ? Je pense qu'il y a quelque chose ici. hahahahaah AND THAT'S probably so incoherent ...when you think about it, it's easy to make a point in French if your French is so bad nobody knows what you are saying, thank you for that sprightly beautifully phrased answer, I still think there's osmething there!
Let's watch and see.
Alors: le bouvart, est a young bull, et un bouverie est un stall for an ox, interrassant, (is that a word?) n'est-ce pas? Hahahaha
Did you know Bouvier as in Jacqueline Bouvier Kennedy meant Cow herd? Puts a different light on that elegant sounding name, huh? Hahaha
gini!
mssuzy
April 11, 2003 - 03:55 pm
Bonjour! Je suis surprise que personne ne fasse mention de l'arrivee du Dr. et Mme Bovary dans leur nouvelle d'adoption. C'est pourtant tres bien depeint: l'aubergiste, le petit clerc M. Leon, le pharmacien qui se mele de tout, tou cela nous donne un apercu tres colore de la vie dans l'une de ces petites villes. Mme B. et ses etats d'ame sont desormais transplantes ailleurs que dans son coin natal; elle est mariee a un medecin, c'est bien le plus beau parti qu'elle puisse jamais esperer, jolie ou non, la voila devenue petite bourgeoise, et c'est a elle de s'adapter a sa nouvelle vie et de se transformer dans sa nouvelle position, ce qu'elle sera incapable de faire. D'ou la decadence. On ne reste jamais stagnant, soit on avance soit on recule, puis finit par tomber. Ces petites villes peuvent etre cruelles, comme chacun sait; mais elles sont composees d'individus, et ne sont que la somme de tous. C'est le genie de Flaubert de nous les avoir montrees a travers ces quelques personnages. Oui, la societe en France etait en plein changement; il y avait eu les revolutions de 1830 puis de 1848, les changements de la tyrannie de Napoleon a la Republique, a travers Napoleon III puis Charles X et Louis XVIII. Dans les revues qu'elle lisait, Emma voyait la "belle vie" des gens riches, une classe a laquelle elle ne pourra jamais appartenir malgre sa jolie tournure. Elle se conduit davantage en adolescente attardee qu'en femme de medecin, ce qui etait et est encore une position enviable. Que pensez-vous de Leon? Que represente ce petit clerc de notaire? Peut-on deja prevoir la suite? Laquelle?
Traude S
April 11, 2003 - 06:58 pm
Bon soir !
Merci pour les liens excellents,
Eloïse, et les références historiques,
mussuzy
Ah oui, ils y ont tant de sujets de discuter; un autre example : nous n'avons pas encore parlé du style inimitable de Flaubert, de son lyrism en décrivant la beauté du paysage, la flore et la faune, tandis qu'il laisse au liseur le soin de juger ses personnages par ses actions (ou inactions). Tous les caractères me semblent de manquer de quelque chose : d'argent, d'esprit, de courage, d'énergie. Les hommes sont ou laconiques, imbéciles ou låches. La réalité se convulse et devient caricature.
Je reviendrai au sujet de l'histoire française le lendemain avec bien de plaisir.
Justin
April 11, 2003 - 10:25 pm
Traude, vous avez raison. Combien les dimensions dans le caractere de médecin peut on identifie? Il apparait come la facette seul. Il mange, il dort, il guéri, il admire, il procrée, mais il ne pense pas et il parle rarement.Il y a un caractere dans cet histoire- se Madame. Oui ou non? Meme Rudolphe est un outil simple.
robert b. iadeluca
April 12, 2003 - 04:26 am
Eloise, vous demandez:--"L'auteur fait un portrait de Charles Bovary peu reluisant, saura-t-il se montrer à la hauteur des idées grandioses de sa femme?"Cela c'est une question compliquee. C'est une question psychologique souvent demande. Qui est le plus important -- la nature ou l'environment? Est-ce qu'il y a une boite dedans nous sommes attrapee?
Quand on regarde l'environment de Charles, on pense primairement de ses parents. Evidemment, Charles etait deprive d'une famille qui l'a donne des inspirations, des desirs d'accomplir meme plus et plus. Mais -- on peut reussir quand meme, si on a la capacite naturelle de reussir.
Cela, c'est inconnu. Il faut examiner ses grandparents, ses tantes et oncles, etc.
Robby
Éloïse De Pelteau
April 12, 2003 - 08:44 am
SUZY,
Je me vois très bien dans ce tout petit village de Normandie à admirer les petites boutiques aux murs anciens, les trottoirs étroits, les bistrots sombres d’ou sort une odeur particulière, un mélange de fumée, de café, de pain grillé et toujours une petite église. Je me promene dans le Vieux Menton ou le Vieux Nice pour me tremper dans ces lieux.
Coyez-vous qu’Emma B était foncièrement égoïste et méchante? Ou était-elle destinée à cette existance triste et désabusée? Comment en était-elle arrivée là? Pourquoi ne se voyait-elle pas telle qu’elle était? Si elle avait vécu dans l’aristocratie aurait-elle été plus heureuse?
TRAUDE
En lisant Madame B. la première fois, je n’ai pas vu le génie de Flaubert. J’ai tout simplement suivi la trame de l’histoire sans rien me demander et ce livre m’a paru bien sombre et déprimant. Avec vous tous, je peux mieux me distencer et regarder l’œuvre, comment l’auteur décrit chaque chose, chaque sentiment. Dans cette discussion, nous avons des participants qui ont cette capacité d’analyser et je m’en réjouie. J’aime bien ce que vous avez dit : « La réalité se convulse et devient caricature. » Flaubert décrivait tous les travers, les défauts non seulement des personnages, mais aussi de lui-même et de la société.
ROBBY
Nous attendons impatiemment votre ‘diagnostic’ au sujet d’un ou des personnages dont Flaubert nous fait le portrait. Charles était-il tout simplement né un ‘bon bougre’, comme a dit Suzy, ou conditionné par ses parents, ou tout simplement content, sans vouloir/pouvoir changer quelque chose. Je suis bien tentée de faire un petit portrait de sa personnalité vu que j’étudie ça en ce moment, mais je vais résister.
Eloïse
mssuzy
April 12, 2003 - 12:58 pm
My, my, que tout cela est interessant! Parce que je suis de la-bas et que j'ai connu des gens qui leur ressemblent, je vois maintenant cette societe a travers vos yeux, les lecteurs americains (et canadiens, Eloise), et vous m'ouvrez de nouveaux horizons. Bien sur que tous sont des caricatures, c'est encore la le genie de Flaubert. Est-ce qu'on ne se reconnait pas un peu dans certains de ces personnages? Vers 12-13 ans, moi aussi je regardais les magazines et revais de cette vie aguichante. La difference, c'est justement entre reve et realite, entre petite adolescence et maturite. Emma et Charles sont les deux antipodes d'un couple conjugal; Leon et Emma, deux papillons frivoles, brillants et ephemeres; M. Lheureux, la tentation, le diable, le serpent; le vicomte, le "stud". N'existent-ils pas toujours, partout? Ils font tous partie de la societe humaine apres tout, comme nous. Est-ce que les choses ont tellement change?
Éloïse De Pelteau
April 13, 2003 - 06:25 pm
Il était un infatiguable Play Boy en quête d'une nouvelle proie. Inutile de faire le procès de Rodolphe, nous le voyons venir. Il va séduire la belle en deux temps trois mouvements. Ce que Flaubert connait des hommes, puisqu'il en était un, il le décrit avec brio. Le contraire de Charles. Aventurier, riche, fêtard, égoïste et pour finir le plat, assez bel homme.
La pauvre Emma n'avait aucune chance de s'en sortir avec lui.
Eloïse
Justin
April 13, 2003 - 07:32 pm
Les rodolphes dans cet monde sont pret toujours aller. Emma etait dehors sur la clôture hurlement comme une chatte. Ils attrairent l'un l'autre comme l'abeille a le miel.
mssuzy
April 14, 2003 - 08:08 am
Bonjour. Eloise, j'aime bien votre description de Rodolphe et tous les adjectifs. Il y a aussi autre chose: il est "vicomte", ce qui est le plus bas titre de noblesse qu'on peut avoir, mais pour Emma, n'importe quel noble serait bon parce qu'elle reve du bal et d'etre introduite a la "Cour". Pour Flaubert, par contre, je crois que c'est une attaque subtile contre la noblesse en general, vue comme superficielle, pas bonne a grand chose et assez taree.
Éloïse De Pelteau
April 15, 2003 - 04:09 pm
Suzy, Pour Flaubert, par contre, je crois que c'est une attaque subtile contre la noblesse en general, vue comme superficielle, pas bonne a grand chose et assez taree.
Je suis aussi de cet avis, mais Flaubert m’a semblé un homme blasé à force d’amusement et il décrivait la société telle qu’il la percevait. Un autre n’en aurait pas fait le même portrait n’ayant pas vécu de la même façon.
Justin, malheureusement, il y a encore beaucoup de Rodolphes, mais les classes étant plus égales, ils n’ont pas autant de pouvoir qu’au siècle dernier. Les femme d’aujourd’hui peuvent mieux se libérer de leur emprise, même si ce n’est pas facile.
Emma enceinte dit quelque temps avant d’accoucher espérant un garçon: ” Un homme, au moins, est libre; il peut parcourir les passions et les pays, traverser les obstacles, mordre aux bonheurs les plus lointains. Mais une femme est empêchée continuellement. Inerte et flexible à la fois, elle a contre elle les mollesses de la chair avec les dépendances de la loi. Sa vonlonté, comme le voile de son chapeau retenu par un cordon, palpite à tous les vents, il y a toujours quelque désir qui entraîne, quelque convenance qui retient.” Elle s’évanouit lorsqu’on lui annonce une fille.
C’est l’éternel dilemme. Pour Emma, être un homme veut dire être libre. Charles n’était pas si libre que ça. Il aimait sa femme profondément ce qui entraînait de grandes responsabilité et par le fait même lui enlèvait cette liberté. Lorsqu’elle dit liberté, elle ne pense pas à son mari mais à Léon, au vicomte et aux hommes dans les romans qu’elle lisait. Est-ce qu’un homme est plus libre qu’une femme?
Si Flaubert a donné à Charles le beau rôle, il n’en a pas donné aux femmes jusqu’ici dans ce roman.
Eloïse .
MadeleineBrownrigg
April 15, 2003 - 07:17 pm
Je crois que durant cette période de l'histoire, les hommes avait plus de liberté que les femmes dans le domaine des politiques et économiques. Les femmes étaient considérés comme secondaire dans la société. Avaient-elles même le droit de voter? Du fait qu'Emma était intelligente et ne pouvait pas vraiment échanger ses connaissances a créé un vide qu'elle devait remplir. Elle se cherchait un moyen de s'exprimer et dans ces temps-là c'était peut-être le plus intéressant pour elle. Elle avait besoin de créer son bonheur parce qu'elle n'était pas heureuse avec son mari. Charles était heureux et voulait qu'elle soit heureuse avec lui, mais étant complètement différent, ils ne se sont jamais rapprochés intimement. Est-ce normal qu'une personne chercherait ailleurs n'importe qui se serait pour remplir son besoin de s'épanouir. Je pense que cette idée lui est venu à un moment donné durant son premier bal.
Éloïse De Pelteau
April 16, 2003 - 06:25 am
Bonjour Madeleine, quel plaisir de te voir ici. Mais oui, tu a mis le doigt sur tout le problème. Les femmes jouaient un second rôle dans la société, encore plus dans ce temps-là qu'aujourd'hui. La France n'était pas encore une vraie démocracie, je pense et Suzy peut nous éclairer là dessus, et le vote pour une femme était encore très loin. Je ne me souviens plus quel sorte de gouvernement la France avait alors, la démocracie étant encore à ses premiers balbuciements.
En regardant cette femme agir, il semble vraiment que l'auteur se décrit lui-même et vous pourrez mieux juger de la personnalité d'Emma et la comparant à celle de Flaubert dans le lien suivant.
BIOGRAPHIE DE FLAUBERT PAR JULIEN GRACQ et une citation par Jean Dormesson qui jette une lumière sur l'oeuvre.
" Dès l'enfance apparaissent deux traits fondamentaux de Flaubert : une certaine fascination du mal, de la souffrance, de l'horrible, et le souci d'une information un peu sinistre , sur les événements et la vie qui entraînera un goût du document assez impressionnant." Eloïse
Traude S
April 16, 2003 - 06:38 pm
Bon soir!
À cause de difficultés avec mon ordinateur j'étais absente, et je m'empresse de vous rejoindre.
En relisant je suis frappée que Flaubert revient le mot "vague" si souvent, en décrivant les états d'âme d'Emma. À mon avis elle existe - passive, toujours ennuyée - seulement dans le brouillard de ses songes, sans étreinte de la réalité, marcheant comme une somnambule vers la catastrophe sans l'apercevoir.
Éloïse De Pelteau
April 18, 2003 - 06:52 am
QUESTIONS
Emma Bovary a-t-elle réussi à vous émouvoir? Charles vous semble-t-il maintenant plus sympathique?
Que pensez-vous de cette critique? "Deux traits fondamentaux de Flaubert: une certaine fascination du mal, de la souffrance, de l'horrible, et le souci d'une information un peu sinistre, sur les événements et la vie."
Cet œuvre est-elle une parodie des mœurs françaises au 19 ième siècle? Ou simplement ce que Flaubert en pensait?
Quelle place avait la religion dans la vie des personnages de l’œuvre. Avaient-il une profonde foi Chrétienne.
Faites le portrait des traits de personnalité des personnages, les sentiments qui les animent, en tenant compte du milieu où ils vivent et faites-en la comparaison avec les gens de la présente société en Amérique du Nord.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 18, 2003 - 10:15 am
Emma et Charles vont à Rouen pour voir l'opéra Lucia Di Lamarmoor que ma mère aimait tant. Emma avait acheté une robe pour cette occasion. Son coeur battait vite avant même que le rideau ne se lève. Elle se retrouvait toute entière replongée dans ses romans comme si c'était la vraie vie. Elle était en transe chaque instant de l'intrigue, éprouvant les mêmes angoisses qu'avec Rodolphe.
"Il pressait Lucie dans ses bras, il la quittait, il revenait, il semblait désespéré: il avait des éclats de colère, puis des râles élégiaques d'une douceur infinie, et les notes s'échappaient de son cou nu, pleines de sanglots et de baisers..... La salle craquait sous les bravos;....Emma jeta un cri aigu qui se confondit avec la vibration des derniers accords".
Emma jette un "tais-toi! tais-toi" impatienté à Charles qui lui parlait, car il n'était pas celui dont elle rêvait ce soir là.
Je connais bien cet opéra dont ma mère nous en avait raconté l'histoire et elle en connaissait les airs principaux. Je peux comprendre Emma d'être aussi bouleversée par cet opéra surtout qu'elle n'en avait jamais vu avant.
Y a-t-il là un mélange de rève et de réalité dans cet épisode du roman? Comment trouvez-vous que Flaubert parvient à si bien décrire les sentiments qu'éprouvent les femmes?
Pourquoi pensez-vous qu'ils ont quitté l'opéra avant la fin où Lucie chante l'air célèbre de la folie? Est-ce que c'est parce qu'Emme se sentait devenir folle elle aussi?
À vous de nous le dire,
Eloïse
Ginny
April 22, 2003 - 10:40 am
Bonjour, Tous!
I just love the idea of these two discussions going on simultaneoulsly.
Apparently I have a bad translation and would appreciate knowing what the original French is in some cases?
For instance in Chapter XV, (page 198 pb) at the end, when Charles is trying to talk Emma into staying, he says in my translation, "Come on, make up your mind to stay! You'd be wrong not to if you feel there's any chance it would do you good."
The "come on," especially seems odd to me, what is it in French if somebody doesn't mind answering?
Also I'd love to know the golden balls, would love to see this part in French: from Chapter X: (page 149, pb, top)
she followed the gentle thoughts that cackled through them like a hen half hidden in a thorn hedge….
There had been a beehive beneath her window, and sometimes the bees, buzzing around in the sunlight, would strike against the panes like bouncing golden balls.
What happiness there had been in those days! What freedom! What hope! What an abundance of illusions! She had none left now….and then the passage of her leaving stuff by the side of the road like a traveler (very fine writing) as she progressed thru life.
What is meant by this type of drink in Chapter XV that Charles went to get Emma: "orgeat." Is that like orangina?
Quel irony spilling it on the back of the peacock like woman who then screamed like one, huh? Hahahaha If you've ever heard a peacock scream he picked the right metaphor, people in the next row probably had to put their teeth back in their heads. Hahahaah
When Rodolph writes Emma the fateful letter, he blames "FATE." What is the French word that's used? (page 175)
And here in Chapter 12 we have a very interesting quote: (page 165)
But, with the shrewdness of those who old themselves aloof in any relationship, Rodolphe saw other pleasures to be developed in his affair with Emma
I'd love to see that in French.
And of course the blockbuster, the cracked pot which is beaten on for bears to dance in Chapter XII? (page 165) A powerful metaphor for human communication:
Human speech is like a cracked pot on which we beat out rhythms for bears to dance to when we are striving to make music that will wring tears from the stars.
Is the French "cracked pot" or is it more poetic than that? I wish I could ask all these in French, or better, understand your conversation here, it's so beautifully expressed, what is your general view of Emma? I found at the opera I was as furious with her as I had ever been, for Charles's sake, and in answer to the question in the heading, I think her particular faith must be quite shallow, as it certainly does not embrace guilt, just see how shamefully she treats Charles at the opera!!!
I look forward to seeing the original and not the translation! Many thanks, so glad for these two discussions!
ginny
Éloïse De Pelteau
April 22, 2003 - 11:53 am
Ginny, thanks for your precious post.
About "Come on, make up your mind to stay! You'd be wrong not to if you feel there's any chance it would do you good.", I would love to answer your questions but in French we have only 3 'parties' or parts. In English Chapter XV, could you tell me the page number as both versions follow each other pretty well. Just give me a clue where it is as I don't remember. That quote sounds very very far removed from Flaubert's writing. Poor translation???
I will have to come back on that later.
Eloïse
Ginny
April 22, 2003 - 01:41 pm
Eh bien! hahahaah I have put lemme see j'ai mis au point ma post hahaaha avec les nombres de les pages. hahahaah
ET Marvelle avait explique "Orgeat" ici, si vous voulez voir! Oregeat! C'est en forgeant qu'on devient forgeron. hahahaa
ginny
Éloïse De Pelteau
April 22, 2003 - 01:58 pm
Yes Ginny I found two things.
1) Charles says to Emma: Voyons, décide-toi! tu as tort, si tu sens le moins du monde que cela te fait du bien..
I would have translated it: "Come, come, make up your mind, you are wrong if it makes you feel good the least little bit."
In English the translator uses "le verbe au conditionel" but in the French version, that sentence is in the present tense. When you translate, you have to respect the verb tense, otherwise the text is weakened.
The other quote you asked for is indeed a powerful paragraph in the French version for the "cracked pot". la parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles.
Roughly Rodolphe is thinking this while Emma is declaring her love for him, "He had been told those thimgs so often that they were not original any more. Emma looked like every mistress; and slowly the charm and novelty fell down like a garment, baring the monotony of passion always taking the same from and the same language. He could not discern, this practical man, the difference in sentiments under the similarity of expressions. Because libertine or venal lips had murmured such phrases before he could not believe in the candor of these.....
Rodolphe had used and abused women so much that he was now totally disgusted with them and he was never satisfied. His libertinage brought him to the state where no matter who his mistress was, he felt that her words sounded as false as a 'cracked pot' when you bang on it to make bears dance. Every word sounded false even while they were trying to move the stars.
Ginny, I think that the translation lost a lot of the lyricism expressed in the French version.
Eloïse
Traude S
April 22, 2003 - 08:58 pm
Ginny and Eloïse,
Steegmuller's translation is better by far, as the comparisons in the English discussion show; more expressive of and sensitive to the original French. (Note the affinity of the French "chaudron" with the English 'caldron/cauldron'.) Steegmuller has translated it as 'cracked kettle'.
The phrase with the dancing bears serves, I believe, to graphically show in very few words that Rodolphe had become tired of Emma's clinging, that her constant declarations of love seemed to him mechanical, automatic, repetitive- and finally meaningless. He had heard it all before, many times. Emma was becoming a burden; there were other women to conquer, and he had no intention of settling down.
Rodolphe is a seducer and a hypocrite, note the drop of water on the farewell letter as the final flourish to make the sentimental Emma believe he had shed a tear !
Ginny, Steegmuller was American, born in Connecticut, and I would assume he pronounced it in the American way. He was certainly a gifted linguist and translator (e.g. also of Apollinaire).
Traude S
April 22, 2003 - 09:08 pm
P.S. Rodolphe had also become tired of Emma's constant lamentations about how miserable she was, that her husband was odious and her life a torment.
Éloïse De Pelteau
April 24, 2003 - 07:09 am
Traude,
Yes the Playboy does his job well and Flaubert seemed to know all about their ploys to make a girl fall in love and the Playboy droping her at soon as he gets tired of her to pursue other conquests. Yet Emma is blind to this.
Une chose me vient à l’idée. Emma n’avait jamais connu un tel homme dans sa vie. Elle était une femme innocente au début, peu expérimentée des choses de la société mondaine ou se pratique ce genre de frivolité. Son père et les hommes de son entourage sur la ferme étaient tous des paysans qui bossaient tous les jours pour vivre. Son père était un homme typique de son milieu, ni mieux, ni pire. Il voulait sa fille casée avec un mari sérieux et officier de santé, ce qui était un bon parti selon lui.
Emma par l’ennui de son ménage qui ne lui apportait aucun plaisir ni intellectuel, ni charnel, se réfugie dans les romans ou elle pouvait s’évader toute entière et vivre en héroïne. Elle prenait la fiction pour la réalité. Dans son esprit, Rodolphe était son ‘Prince Charmant’ qui lui apporte l’excitation dont elle avait un si pressant besoin.
Emma n’était pas à mon avis nymphomane. Elle n’était pas non plus femme fatale, peut-être aurait-elle été douée pour devenir courtisane, comme elle voulait s’enfuir avec Rodolphe en laissant derrière elle sa fille et son mari. Mais Rodolphe n’en voulait pas, il ne voulait non pas une seule maîtresse, mais plusieurs à la fois.
Autant qu’Emma, Rodolphe était désabusé, blasé, beaucoup plus corrompu qu’elle, célibataire, riche, jeune et beau et il avait couru la galipote avant, alors qu’Emma n’en était qu’à ses premiers amants. Léon n’aurait jamais été un amant redoutable pour Emma, il était trop innocent lui-même et faisait tout juste de commencer à connaître les plaisirs mondains. Il n’était pas de la trempe de Rodolphe.
Je ne sais pas si Flaubert décrivait une société française typique, mais il me semble qu’il avait un but précis dans ce roman, c’était de montrer la femme sous un jour sinistre et vil. Comme une vengeance d’avoir été rejeté par les femmes qu’il voulait conquérir. Je ne vois pas de crédibilité dans le personnage d’Emma. Je n’ai jamais lu un roman aussi noir.
Nous entrons dans la dernière partie. Plus nous progressons, plus nous sommes inquiets de ce qui va arriver à Emma. Elle court vers son abime comme si elle allait y trouver le bonheur qui lui a manqué. Elle ne se préoccupe pas si son geste fera un tort immense à toute sa famille. Elle veut en finir avec la vie.
Malgré le lyricisme enchanteur de ce roman, la description des faits et gestes des personnages nous laissent un frisson d’horreur. Avez-vous l’impression comme moi que Flaubert était conscient qu’il décrivait tout ce qu’il avait dans le cœur lui-même et lorsqu’il disait : « Madame Bovary, c’est moi » c’était que tout le roman représente les pensées et le cœur de Gustave Flaubert.
Elose
Ginny
April 24, 2003 - 09:52 am
Merci!! Merci beaucoup, Eloise and Traude, I do appreciate that and very much enjoyed the explanations. I really want to know what the French is for FATE as in Rodolph's letter to Emma, saying on page 175 in the paperback version, we can't help it it's FATE!
Does the French say here it's the will of God or how is that expressed?
I'm having a time trying to figure out what Flaubert may be saying but I do agree, at least in the sense of the Bair Translation, that the French is much more desirable!
Comment dit-on "FATE" en francais?
ginny
Traude S
April 24, 2003 - 12:51 pm
GINNY,
"Fate" is 'destin' (m.) and 'sort' (m). en français.
Flaubert uses "fatalité" in the phrase in question : " O mon Dieu! non, non, n'en accusez que la fatalité!"
Literally it reads "don't accuse" (or, don't put the blame on) anything but fatality!".
Obviously, "fate" comes closer than "fatality" would to the English reader's understanding. Steegmuller 'embroidered' the phrase by using "fate" a second time, probably forneeded emphasis.
It is the task of a tranlator to remain faithful to the original text within the intended meaning of the original without additions or omissions. And that is not as easy as it might look, or be thought of. In a work of fiction, too literal a translation will sound clumsy. And an intimate knowledge of the two respective languages is absolutely essential.
By the end of the paragraph, Rodolphe was pleased with himself, thinking, "That's always an effective word."
The letter is full of clichés, insincerities and platitudes, the signature "Your Friend" the height of callousness.
Eloïse, I agree with Jean d'Ormerson's characterization of Flaubert, which you quoted before. It is my impression that there is something almost sadistic in the (unnecessarily?) long description of Emma's last tormented hours.
JOAN G. asked about the blind beggar and I will answer in the English discussion.
Éloïse De Pelteau
April 24, 2003 - 03:20 pm
Hiver allongeait à l'aveugle de grands coup fouet. La mèche le cinglait sur ses plaies, et il tombait dans la boue en poussant un hurlement...Le reflet de la lanterne qui se balançait en dehors...pénétrant dans l'intérieur par les rideaux de calico chocolat, posait des ombres sanguignolentes sur tous ces individus immobiles. Emma, ivre de tristesse, grelottait sous ses vêtements et se sentait de plus en plus froid aux pieds, avec la mort dans l'âme...l'aveugle s'affaisa sur ses jarrets, et, la tête renversée, tout en roulant ses yeux verdâtres et tirant la langue, il se frottait l'estomac à deux mains, tandis qu'il poussait une sorte de hurlement sourd, comme un chien affamé.
Ces macabres lignes sont les signes précurseurs des tristes événements du troisième chapitre. Nous feront-elles découvrir la nature sadique de Flaubert?
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 25, 2003 - 01:54 pm
Qu'est ce que Flaubert veut nous dire? Il a nommé son livre « Madame Bovary » alors qu’il n’en fait pas son héroïne. Au fait, qui est le héro ou l’héroïne du roman? Charles, Rodolphe, Homais, Lheureux, Léon, le père d’Emma, l’aveugle? Alors qu’est-ce-que Flaubert veut nous dire par là? A-t-il quelque admiration pour quelqu’un? Ne voit-il personne d’admirable dans le genre humain?
Une femme en France au 19 ième siècle passionnée comme Emma pouvait-elle trouver le bonheur dans son monde. Avait-elle autant de choix que nous pour s’épanouir? Fille de paysan, éduquée au couvent, mariée presque de force avec un homme fade et mou, qui n’avait pas son intelligence, son raffinement, son chaud tempérament et qui l’aimait bêtement à un tel point qu’il lui accordait tous ses caprices jusqu’à la ruine totale.
Emma, cherchait à assouvir ses passions sans se soucier des conséquences de ses actes irresponsables. Elle n’avait pas de sentiments maternels, aucun sens de son devoir d’épouse, ni de ses responsabilités envers les membres de sa famille. Elle était un robot à la merci des profiteurs, des séducteurs qui la faisait marcher au doigt et à l’œil.
Flaubert offre-t-il une chance au lecteur d’avoir pitié de sa détresse ou veut-il nous laisser avec l’impression qu’Emma était un personnage repoussant?
Qu’en pensez-vous?
Eloïse
Ginny
April 25, 2003 - 03:14 pm
Thank you, Traude, for the information on FATE I think Flaubert explained in the book what he thought of the power of it, have explained in the English discussion.
Thank you also for the Steegmuller prounciation, I never know when looking at Muller noodles, how to say the word, never understood the umlaut thing MOOler or MUller, never know so alternate.
In 19th century France, apparently, society was very divided, it seems to me that one of the many things Flaubert is saying you can't cross barriers.
Your last question, Eloise, is absolutely excellent! I keep wondering what Flaubert's message here really is, not only about Emma but about all of the characters and society in general.
ginny
Justin
April 25, 2003 - 07:04 pm
Je pense c'est bonne heure choisir un message. Quand nous achievrons le comble et passé à le coda on peut regard le sens. Cependant, si on regard le sens maintenant nous voyons une femme étouffé à le mariage. C'est un lieu-commun mais il mene souvent à l'épreuve ou le defaut et à la fois l'un l'autre.
Éloïse De Pelteau
April 25, 2003 - 07:51 pm
Ginny, it is common here to use the word 'fatalité' for unpleasant events in life. For instance, when an accident happens, "C'est la fatalité".
Justin, I am trying to understand your post. What do you mean by "comble" and "coda"?
Eloïse
Justin
April 25, 2003 - 10:45 pm
Sorry Eloise, comble means climax and coda means the diminuendo. the climax will probably be in the death scene and the coda will lie in the slide to the finale.
Éloïse De Pelteau
April 26, 2003 - 05:37 am
Oui Justin, je cherche le message avant de discuter l'intrigue. Je regarde toujours trop loin devant. Emma Bovary nous semble excessive dans ses élans d'amour, de tristesse, de désespoir comme si elle n'était pas encrée à aucun lien solide et fort.
Elle n'était pas croyante et un lien avec Dieu l'aurait soutenue dans bien des épreuves pour n'être pas balotter ici et là au gré de ses passions, mais elle n'avait pas cette chance.
Quelque part dans la discussion en anglais, je pense, il a été question d'une comparaison entre Flaubert et Lamartine. Deux auteurs d'une grande finesse, Lamartine qui nous élèvent, l'autre qui nous rabaissent. Pour ce qui est de l'écriture, Flaubert à du génie il ne faut pas en douter, mais contrairement à Lamartine, Flaubert se sert de sa plume pour exprimer ses sentiments négatifs envers la société, alors que Lamartine les expriment positivement.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 26, 2003 - 04:38 pm
"Il vient de recevoir la croix d'honneur."
La croix d'honneur ne doit pas être confondue avec LA CROIX DE LA LÉGION D'HONNEUR que est la plus haute décoration francaise.
Il m'a semblé que cette dernière phrase du livre était étrange, j'ai consulté Google: La croix d'honneur est une décoration destinée au gagnant du tennis sur table.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 28, 2003 - 05:40 am
CRITIQUE DE MADAME BOVARY PAR GEORGE SAND "Il a voulu que la femme dédaigneuse du réél fût folle et méprisable ; que le mari voué au réél fût d'une déplorable stupidité, et que la réalité ambiante, maison, ville, campagne, voisins, amis, tout fût écoeurant de bêtise, de laideur et de tristesse, autour de ces deux personnages infortunés.
La chose est exécutée de main de maître, et pareil coup d'essai est digne d'admiration. Il y a dans ce livre un douloureux parti pris qui ne se dément pas un instant, preuve d'une grande force d'esprit ou de caractère, preuve, à coup sûr, d'une grande netteté de talent." Je crois que la critique de George Sand a du mérite et qu'il est préférable de la lire en entier pour mieux juger de ce qu'elle pense de l'oeuvre de Flaubert.
Eloïse
Éloïse De Pelteau
April 29, 2003 - 06:22 pm
Cette discussion se termine et je veux remercier tous les participants qui sont venu discuter en français avec nous. J'espère que nous aurons la chance de nous retrouver ensembles pour une autre expérience aussi enrichissante dans l'avenir.
Merci Ginny de nous avoir soutenu dans cette aventure, nous avons apprécié votre sens de l'humour et votre chaleureuse présence parmi nous.
Merci Françoise, Madeleine, Marilou, Joan, Traude, Robby, MsSuzy, Carolyn, Mal, MmeW, Justin, Pat W, et Barbara.
Thank you very much Theron and Pat for your help in creating the heading.
Eloïse
Malryn (Mal)
April 29, 2003 - 06:32 pm
Merci, Eloise. Thank you so much for leading this discussion. It was wonderful to read your comments about Madame Bovary, and to look at the articles and pictures you linked here. I hope we can do a two-language discussion of a book again.
Mal
Ginny
April 30, 2003 - 07:17 am
Ah dear Eloise and gallant Speakers of French here, I wish I had the words in French to adequately congratulate you on your separate yet combined discussion en francais et anglais, it was a succes fou!!
Such a marvelous luminescent way your words have, it's amazing to see the difference in the French and English and to contemplate the different translations with the original, very proud of these two discusions and your own part here. I don't think there are many if ANY bookclubs on the internet in French and certainly none doing them simultaneously.
This has been a First for our Books, and was done splendidly in every aspect!
Well done, Everybody!!
ginny
Traude S
April 30, 2003 - 05:37 pm
Dear Eloïse, chère amie :
Nous voici, à bout de terminer une discussion superbe, imposante qui n'était jamais essayée dans le NET = donc vraiment une occasion mémorable.
Grâce à votre sage guidance et perspicacité, nous pouvions voir/lire/comprendre ce livre différemment, plus profondément , sans nous fier entièrement à la traduction 'du jour'.
Pour moi, c'était une expérience magnifique, incomparabale et digne d'être répétée.
Mes remercimens sincères. Je vais vous écrire via remail.
Justin
April 30, 2003 - 06:07 pm
Oui, Merci, Eloise. Une pensée dernière. Aprés le théatre, Charles, il sugger que Emma reste à Rouen avec M. Leon. Elle reste. C'est se confie ou la crédulité? Je ne fait pas que.
Traude S
May 1, 2003 - 01:01 pm
JUSTIN, à vrai dire c'est une valide question.
Pauvre Charles, on l'a blâmé furieusement et continuellement pendant un siècle et demi. Je me demande, était-il coupable ? Non, à mon avis.
Malgré sa lourdeur, sa bêtise et sa manque de curiosité intellectuelle, il n'était jamais méchant. Sa suggestion qu'Emma reste à Rouen, seule, sous la 'tutelle' de Léon (!) me semble un signe sans équivoque de son amour et sa confiance --- tous deux mal placées, alas.